Avril 2020 : Réflexions sur le monde d’après : notre avenir sera solidaire ou ne sera pas.

Nous traversons une crise sanitaire sans précédent qui met à l’arrêt notre pays et nos territoires. Elle entraîne une crise économique et sociale d’une ampleur inédite qui s’ajoute aux situations tragiques vécues par les milliers de familles endeuillées par la mort d’un parent, d’un proche, d’un être aimé.

Nous, élus locaux, sommes dans l’action au quotidien pour répondre aux urgences du présent mais aussi pour préparer et accompagner une sortie de crise qui s’annonce d’une extrême dureté, inédite depuis l’Après-guerre.

Dès le début du confinement, le Conseil départemental de la Haute-Garonne a mis en place une série de mesures exceptionnelles pour soutenir le secteur social et médico-social, le bâtiment et les travaux publics, le transport scolaire et l’hôtellerie, les personnes et les familles en situation de grande précarité. Et d’ores et déjà, nous préparons un plan de relance de sortie de crise sans précédent pour soutenir l’économie et l’emploi sur nos bassins de vie.

Face à cette crise, face aux drames économiques et sociaux qui émergent, il nous incombe sur nos territoires, en proximité, de déployer les outils de solidarités que les citoyens attendent pour qu’ils ne basculent pas dans la précarité. Nos multiples aides d’urgence envers les plus fragiles, les plus précaires, sont une réponse aujourd’hui nécessaire, indispensable mais provisoire. Pour demain, nos concitoyens exigent des services publics solides et une protection sociale renforcée. Le rejet par une large majorité de Français du projet de réforme des retraites illustre cette attente.

Nous avons le devoir de très vite penser et concrétiser la pérennisation d’un nouveau système de solidarité car les minimums sociaux actuels, tel que le RSA, ne permettent plus de lutter avec efficacité contre la précarité et la pauvreté.

Pour réaliser cet objectif, nous demandons une nouvelle fois au Gouvernement le feu vert pour l’expérimentation du revenu de base sur lequel notre Département, avec d’autres*, s’est engagé dès 2018. Ce revenu de base non conditionné à la recherche d’un emploi salarié serait un véritable revenu de solidarité et de développement pour toute personne précaire exclue du RSA, notamment les jeunes de 18 à 26 ans, les auto-entrepreneurs, les artistes et les créatifs n’ayant pas droit au régime des intermittents du spectacle, les uber-travailleurs ou les seniors qui finissent souvent leurs parcours professionnels à temps partiel, les agriculteurs pauvres, les aidants ou les personnes confrontées à des ruptures de droits.

Pour nous, ce revenu de base est une innovation sociale indispensable, une réponse pertinente et viable pour faire face aux drames humains qui montent. Elle s’inscrit dans le droit fil des grandes réformes ambitieuses que notre pays a su mettre en place à la Libération et qui permirent son redressement économique et une plus grande justice sociale.

L’enjeu est non seulement de garantir à tous une protection plus efficace que celle offerte par les dispositifs actuels de lutte contre la pauvreté, mais également de redonner du sens à un projet de société basé sur la solidarité et la fraternité.

Il ne s’agit pas d’un plan de sauvetage “helicopter money” visant à préserver l’économie financière, mais bien d’investir dans le capital humain et d’engager les mutations nécessaires vers une société solidaire et résiliente, socialement et écologiquement responsable, où personne n’est laissé de côté.

La société d’avant cette crise n’était déjà plus celle de la stabilité et du plein emploi, depuis longtemps. Malgré cela, nous n’avions pas été entendus.

La sortie de cette crise mondiale creusera davantage les inégalités si nous ne bouleversons pas les fondements de notre société : choisir l’humain plutôt que les dividendes, voici le défi.

Nous devons construire un rempart humaniste, social et républicain face à l’individualisme forcené, face au consumérisme débridé, face au communautarisme exacerbé, face au néolibéralisme qui disloque la société et refuse le partage par essence, face à une mondialisation, à une globalisation qui rime avec casse sociale et désastre environnemental, où les furies du fanatisme et du fondamentalisme prospèrent.

Le monde d’après ne peut et ne pourra pas être celui de la globalisation et du tout marché, des premiers de cordée, de la course aux dividendes, de la cupidité ou du ruissellement fantasmé.

Le monde d’après, il nous appartient de le bâtir. Il ne peut pas être celui de la pénurie dans les hôpitaux et de la suppression des services publics, ou de cette solidarité «qui coûte un pognon de dingue» alors que «l’argent magique n’existe pas».

Ce monde ancien, absurde et inhumain, cette politique-là, cynique, s’est fracassée à l’épreuve de la pandémie qui, sur son tragique et mortifère parcours, rappelle à tous mais plus encore aux puissants que «l’homme est la mesure de toute chose».

Ce monde nouveau, que nous voulons et que les Français demandent, doit s’appuyer sur la solidarité.

Il doit s’organiser sur l’économie sociale et le progrès partagé pour affirmer un vivre ensemble à la fois humaniste et universaliste, une société éco-responsable, participative et citoyenne pour garantir un nouveau rapport au bien commun. Ensemble, soyons libres, faisons dès maintenant le choix de vivre autrement, d’innover socialement, pour nous et pour les générations futures.

Trop de réformes sont élaborées « hors sol »et tombent d’en haut sans avoir jamais été confrontées avec le réel. C’est notre volonté d’imaginer les nouveaux possibles et de les confronter au réel sur les territoires. C’est notre ambition.

Investir dans le capital humain plutôt que dans le capital financier.

A l’issue d’une guerre, il y a des vainqueurs et des vaincus.

Imaginons que ce soit l’Humain qui gagne, travaillons pour cela.

Nous, nous y sommes prêts.

Georges Méric, Médecin, Conseiller Départemental du Canton d’Escalquens et Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne et Sébastien Vincini, Conseiller départemental du canton d’Auterive et Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste.

*Alpes-de-Haute-Provence, Ardèche, Ariège, Aude, Dordogne, Finistère, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Ille-et-Vilaine, Landes, Loire-Atlantique, Lot, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, Seine-Saint-Denis.

Avril 2020 : « L’État compte ses sous, on comptera les morts »


C’est ce que nous pouvions lire, il y a encore quelques semaines, sur les pancartes des soignants, des professionnels du médico-social, des forces de secours… qui manifestaient à travers toute la France pour exiger des conditions de travail dignes de la 6ème puissance économique mondiale.

La crise sanitaire à laquelle nous faisons face est d’une ampleur inédite pour notre département, pour notre pays et pour notre planète. D’une ampleur et d’une gravité inédites car depuis le début de l’épidémie, le funeste présage se confirme.

Les morts se comptent : ils sont des milliers et tout autant de familles endeuillées mais aussi des milliers de professionnels épuisés et mis en danger car placés malgré eux dans l’habit du soldat désarmé.

À toutes celles et tous ceux qui sont directement frappés par la maladie, qui ont perdu un parent, un ami, soyez assurés de nos sentiments les plus sincères de fraternité et de solidarité.

À tous les professionnels qui luttent pour endiguer cette épidémie ou qui continuent d’exercer une profession essentielle à la vie de la Nation, nous voulons, au nom de l’ensemble de notre majorité, vous témoigner notre profonde reconnaissance et notre soutien plein et entier.

Une reconnaissance qu’il faut étendre aux nombreuses citoyennes et citoyens engagés, aux bénévoles, qui chaque jour continuent de venir en aide aux plus fragiles dans les associations. Mais aussi à celles et ceux qui portent des initiatives solidaires à titre individuel  dans le respect des règles sanitaires. 

Des remerciements qu’il faut bien entendu adresser aux fonctionnaires de notre Département, de notre Région, de l’ensemble du territoire, à ces femmes et ces hommes qui font l’âme du service public. 

En ce qui concerne le Conseil départemental de la Haute-Garonne, nous prenons pleinement la mesure de l’urgence de la situation. Nous agissons en responsabilité grâce à la mobilisation sans faille des agents du Conseil départemental.  

Dès le début de la crise, notre majorité a déterminé deux priorités : protéger nos agents et assurer la continuité de nos missions de service public. Nous avons donc décidé de réduire l’activité de notre collectivité au strict minimum avec la mise en œuvre d’un confinement à domicile du plus grand nombre d’agents possible. L’accueil physique du Conseil départemental a été fermé.

Malgré notre commande d’1 million de masques il y a plus de 15 jours, nous sommes toujours en attente de leur livraison. Ces masques sont essentiels à la protection de nos agents en contact avec le public. Les masques livrés, notre volonté sera aussi de les mettre à disposition des personnels des Services d’Aide à Domicile, des Ehpad, des établissements accueillant des enfants de l’Aide Sociale à l’enfance et des personnes en situation de handicap qui n’en sont toujours pas dotés.

Notre volonté est claire et restera sans aménagement : en aucun cas nous ne laisserons les plus fragiles sans solution sur le bord de la route

Ainsi, nos missions de solidarité perdurent et se concentrent sur les publics les plus vulnérables : les enfants, les familles, les personnes âgées, en situation de handicap ou isolées, ou encore les publics précarisés. Pour toute information précise, les actions menées sont détaillées précisément selon les situations sur le site internet du Conseil départemental de la Haute-Garonne, un accueil téléphonique est aussi assuré par les différents services.

Nous prenons également part à toutes les initiatives pour préserver l’activité économique et l’emploi en Haute-Garonne. 

Nous débloquons un budget de 23,8 millions d’euros pour soutenir les acteurs économiques du département.

Nous mobilisons un fonds de soutien de 2 millions d’euros pour soutenir les associations. C’est un fonds d’aide immédiat pour le mois d’avril, massif et reconductible. 

Nous proposerons à la Commission permanente du 16 avril prochain des dispositifs de soutien exceptionnel pour les artisans, les commerçants et les agriculteurs ainsi qu’un dispositif d’aide alimentaire d’urgence pour les publics les plus vulnérables et pour les collégiens qui normalement bénéficient de la gratuité pour leur repas à la cantine scolaire. 

La période que nous traversons exige la mobilisation de tous et soyez assurés que notre majorité prend pleinement sa part, avec vous et aux côtés de tous les haut-garonnais, dans ce combat commun.

Nous aurions bien sûr préféré qu’un si triste constat ne s’impose jamais à nous, mais chacune et chacun peut aujourd’hui malheureusement mesurer l’importance des valeurs de solidarité et de fraternité pour notre pays, des valeurs que portent les femmes et les hommes de gauche et dont notre société a besoin. Ces mots ne sont pas vides, bien plus que de simples étendards, ils sont le socle de notre Nation, les seuls piliers d’une société souhaitable. Ces fondations, c’est un ciment, le service public, qui les rend pérennes et solides face à l’adversité.

L’heure n’est pas à la recherche de responsabilités, elle est à la cohésion. Néanmoins, s’il est une certitude, c’est celle­­­­ qu’au terme de ce terrible épisode épidémique, une responsabilité collective nous appartiendra. Celle de ne plus jamais rien céder quant à la défense d’une France sanctuaire des Solidarités, de l’Égalité des chances et des droits, de la Dignité des existences et de la Fraternité.

Comme l’a écrit l’écrivaine Annie Ernaux dans sa lettre au Président de la République, voici clairement exprimée l’exigence que nous devrons collectivement porter : «Nous ne vous laisserons plus nous voler notre vie ».

Georges Méric, Médecin, Conseiller Départemental du Canton d’Escalquens et Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne et Sébastien Vincini, Conseiller départemental du canton d’Auterive et Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste.

Février 2020 : Associations : ensemble, relevons le défi de la fraternité et de la solidarité !

Parce que la solidarité est son ADN, parce que les valeurs de liberté et d’émancipation guident les choix politiques de la majorité départementale de Gauche, le Département est pleinement engagé aux côtés des associations. En ces temps où le recul des libertés est de mise, gardons toujours à l’esprit ce que disait Victor Hugo : « c’est par la fraternité que l’on sauve la liberté. ».

Soutenir les associations, c’est important ?

C’est essentiel. 1,5 million d’associations sont actives en France, 27 000 en Haute-Garonne. Pour certaines, c’est comme si l’État leur avait directement délégué un service public… mais sans les financements qui vont avec ! Je pense par exemple aux associations qui viennent en aide aux victimes de violences, qui trouvent des hébergements d’urgence, qui mettent à l’abri ou encore aux petits clubs de sport auxquels des bénévoles consacrent tout leur temps.

Des petits clubs au combien impactés, comme l’ensemble des associations d’ailleurs, par la suppression brutale des contrats aidés par le Gouvernement actuel. Deux chiffres pour bien se rendre compte de l’importance de ces dispositifs d’aides pour les associations : 7 clubs employeurs sur 10 ont mobilisé un dispositif de soutien pour créer leur premier emploi, 88% des employeurs associatifs n’auraient pas embauché sans dispositif d’aide.

Au-delà des suppressions d’emplois qui sont déjà catastrophiques, quels impacts ? Prenons le cas des crèches associatives. La suppression des contrats aidés a entrainé, faute de moyens, la réduction du nombre de places, l’augmentation des tarifs, voir même la fermeture. C’est le paradigme macronnien : on vote une mesure dans des salons parisiens sans en anticiper l’impact, parce que la solidarité « ça coûte un pognon de dingue », à l’arrivée ce sont les français qui trinquent.

On ne peut pas demander aux associations de faire toujours plus avec toujours moins. C’est une question de choix politique et de société. Le Président de la République préfère paupériser le tissu associatif, il choisit.

Vous parlez de choix politique, quel est celui du Département ?

Depuis 2015, nous sommes aux côtés des associations. A ce jour, nous avons subventionné 3102 structures différentes. En 2019, ce chiffre se porte à 2000 associations pour un montant total de 23 millions d’€.

Vous ne faites que distribuer de l’argent ?

Non mais avant de répondre plus en détails, je veux apporter une précision : on ne « distribue » pas d’argent au Conseil départemental. On ne verse pas de l’argent public à un tiers sans suivi. Lorsque nous attribuons une subvention, nous demandons un certain nombre de pièces obligatoires comme le rapport d’activité que l’on analyse pour voir concrètement ce que fait l’association. Les élus, et les services rencontrent directement les responsables associatifs ou encore se déplacent pour assister à une manifestation spécifique. Nous ne sommes pas dans une logique de contrôle au sens répressif du terme mais plutôt dans une dynamique de suivi et de partenariat.

C’est cette dynamique partenariale qui fait notre spécificité. Nous travaillons avec des associations de manière transversale sur toutes nos politiques publiques. Pour le Parcours Laïque et Citoyen dont 60 000 jeunes bénéficient, nous faisons intervenir plus de 150 acteurs associatifs culturels et de l’éducation populaire. Sur la lutte contre les violences faites aux femmes : nous venons de voter un plan dans le cadre du budget 2020 qui prévoit le renforcement de nos liens avec les partenaires associatifs et de justice, une montée en puissance de notre soutien financier mais aussi la création d’un poste supplémentaire d’intervenant social ou médico-social en police et gendarmerie.

Nous sommes aux côtés des associations culturelles avec lesquelles nous avons co-construit notre politique Culture mais aussi des associations sportives auxquelles nous fournissons un soutien matériel en plus des aides financières.

Vous venez de voter le budget du Département pour 2020, quoi de nouveau pour les associations ?

A l’occasion de la session départementale consacrée au budget pour 2020, notre majorité a consacré une ambition départementale au service de la vie associative et nous avons officiellement lancé une démarche : « Réussir Ensemble – Associons nous ». C’est un véritable plan départemental pour la vie associative avec des priorités claires : encourager les citoyens à s’engager dans les associations, soutenir et valoriser le bénévolat, valoriser les structures du territoire, renforcer nos liens avec le monde associatif en respectant son indépendance, favoriser les mutualisations et accompagner les mises en réseaux, enfin, conforter et pérenniser le soutien financier et matériel du Département.

Quelques mots pour conclure ?

L’année prochaine, nous fêterons le 120ème anniversaire de la loi de 1901 qui a consacré la liberté d’association en France. Si ce texte progressiste est largement connu, les mots de l’homme qui l’a initié méritent tout autant de l’être. L’esprit de la loi qu’il a portée, Pierre Waldeck-Rousseau le décrit parfaitement lorsqu’il déclare au sujet de l’association qu’« il n’y a pas d’armure plus solide contre l’oppression ni d’outils plus merveilleux pour les grandes œuvres.». Une « grande œuvre », c’est bien ainsi que nous pourrions appeler ce défi de la fraternité et de la solidarité auquel les bénévoles français sont confrontés chaque jour. Ils peuvent compter sur notre soutien pour le relever.

Janvier 2020 : L’interview de Sébastien VINCINI

Théâtre d’une crise sociétale multiforme et inédite, 2019 a été éprouvante. Crise de notre système de santé, mal être chez nos forces de l’ordre, nos pompiers, les professionnels de la justice, crise environnementale, mobilisation des gilets jaunes…

A l’aube de cette nouvelle année, on ne peut qu’être pessimistes quant à la capacité du Gouvernement, voire sa volonté, d’éteindre l’incendie. Au programme gouvernemental annoncé en 2020 : gel des prestations sociales, durcissement sans précédent des conditions d’accès à l’assurance chômage, réforme des allocations logement, mise à mal des retraites… et ça n’est que la mise en bouche.

Alors que tous les voyants semblent être dans le rouge, nombreux sont ceux qui refusent de basculer du pessimisme vers un fatalisme mortifère. Des solutions existent, y compris dans les territoires, pour bâtir collectivement un avenir souhaitable. Les élu.e.s de la majorité départementale font partie de celles et ceux qui font le pari de l’intelligence collective et de l’optimisme ! Le Président du groupe majoritaire Sébastien Vincini répond à nos questions.

Quels sont les premiers mots de 2020 que vous souhaitez adresser aux haut-garonnais ?

Je souhaite adresser mes vœux les plus sincères de bonheur, de santé et d’épanouissement à toutes les haut-garonnaises et haut-garonnais.

Il est vrai que 2019 a été marquée par la montée en puissance de malaises à tous les niveaux. Mais face au fatalisme, à l’alarmisme qui créé la peur et la division, nous prônons le collectif, la solidarité et la poursuite du combat pour une égalité réelle entre les hommes, entre les territoires. Victor Hugo disait que « ceux qui vivent sont ceux qui luttent », c’est dans cet esprit de résistance en quelque sorte que nous portons nos choix politiques.

Quel regard portez-vous sur le travail mené par votre majorité durant l’année écoulée ?

J’ai le sentiment du travail bien fait mais avec la lucidité quant aux défis qu’il reste encore à relever et ils sont nombreux. Qu’avons nous fait concrètement ? A l’heure où un grand nombre de nos concitoyens ne voient en la politique que du « blabla » et des effets d’annonces, nous, nous faisons ce que nous annonçons. Comme l’a rappelé le Président Georges Méric, nous restons fidèles à nos engagements. C’est vérifiable, c’est du factuel, il suffit de regarder le budget que nous avons voté pour 2019. Quelques exemples…

Depuis notre élection en 2015 notre premier engagement c’est de refuser d’accroitre la pression fiscale qui pèse sur les ménages. Une fois de plus en 2019, notre budget ne comprend aucune augmentation des impôts départementaux.

Quand notre majorité annonce son ambition de permettre à chacun de s’épanouir grâce au sport  et à la culture quel que soit son lieu de vie, ses moyens, là encore les actes suivent. En 2019, le budget alloué à la culture, au sport et aux loisirs a augmenté de 21% par rapport à 2018 pour atteindre 28 millions d’€.

Sur la préservation de votre pouvoir d’achat : 49 millions d’€ pour les transports scolaires gratuits en partenariat avec la Région, plus de 8 millions d’€ pour la gratuité des transports pour les séniors de plus de 65 ans et les demandeurs d’emplois, plus d’un million d’€ pour la prise en charge d’une partie des frais de péages pour les trajets domicile-travail, soutien à la création et à la rénovation des logements sociaux, bourses pour les jeunes musiciens et les espoirs sportifs…

C’est cela mettre l’Humain au cœur du projet. Notre cap restera inchangé en 2020.

Justement, il existe aujourd’hui une forte attente des citoyens de pouvoir être au cœur de la décision publique. « L’Humain au cœur du projet » ça se traduit aussi par de la vraie démocratie participative ?

Lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités en 2015 nous avons lancé une démarche de dialogue citoyen intégré à l’ensemble de nos politiques. En 4 ans, plus de 350 concertations se sont tenues sur tout le territoire avec 20 000 participants. Nous avons mené des enquêtes de consultation en ligne avec plus de 10 000 réponses.

Cette co-construction de nos politiques est un succès. D’abord parce que cela fonctionne. Nous avons beaucoup de contributions qui viennent de tous les horizons. Il n’y a pas que des élus locaux mais bien des citoyens, des responsables associatifs, des usagers de nos services publics, des jeunes, des retraités, des agriculteurs, des entrepreneurs… c’est une grande richesse.

Ces concertations ont permis d’améliorer nos politiques en faveur des personnes en perte d’autonomie, de travailler sur nos aires de covoiturage, sur notre plan d’amélioration de la mixité sociale dans les collèges mais aussi par exemple sur la préservation de la ressource en eau.

Et après ? Vous allez poursuivre cette démarche ?

Non seulement nous la poursuivons mais nous allons encore plus loin avec « Haute-Garonne Demain ». C’est une grande concertation que nous avons initiée fin 2019. Nous avons invité les haut-garonnais à poser sur le papier notre vision partagée de la Haute-Garonne à horizon 2050. C’est le pari de l’intelligence collective ! Début 2020, l’ensemble des participants va être convié à une restitution publique où nous définirons les priorités selon les contributions obtenues. Proximité, dialogue, transparence !

Le mot de la fin ?

Je voudrais conclure en réaffirmant clairement notre engagement auprès des haut-garonnaises et des haut-garonnais : notre action n’a qu’un seul but, il est simple, celui d’améliorer votre quotidien, dans la proximité, le réel, l’efficacité. Comme le disait Henri Bergson : « Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action ».

Décembre 2019 : Un département à deux vitesses, c’est NON !

Il y a quelques mois, le Gouvernement voulait imposer la disparition du Conseil départemental de la Haute-Garonne avec un transfert de ses compétences à la Métropole de Toulouse sur son territoire. Cette tentative a suscité une opposition des élu.e.s, des associations mais aussi des haut-garonnais.e.s alors estimé.e.s à 86% comme attaché.e.s au Département.

Grâce à ces défenseuses et défenseurs de l’unité des territoires, le Conseil départemental de la Haute-Garonne n’a pas disparu. Bien au contraire, il a été conforté dans son rôle de trait d’union entre tous les territoires qu’ils soient urbains, périurbains, ruraux ou de montagne.

Près de 9 mois après l’abandon de la « métropolisation », Sébastien Vincini, Président de la majorité Socialiste, Radicale et Progressiste du Conseil départemental de la Haute-Garonne, répond à nos questions.

Être le trait d’union entre les territoires, ça veut dire quoi ?

Cela veut dire que nous adaptons nos choix politiques aux spécificités de chaque bassin de vie. Le quotidien n’est pas le même dans un petit village de campagne qu’au cœur d’une métropole. Nous connaissons la réalité. Nous savons que la réponse aux problématiques ne peut pas être la même partout, nous agissons selon les spécificités de chaque territoire. C’est aussi soutenir les forces vives des territoires pour que les projets d’intérêt local se réalisent même là où les moyens financiers et humains sont moins importants. Notre objectif est l’égalité entre les territoires dans leur diversité.

Sur les difficultés du quotidien, parlons des zones blanches ! Depuis des années, on entend parler de la fibre optique… En Haute-Garonne c’est pour quand ?

D’abord, il faut le préciser. Oui dans certains territoires, se connecter à internet relève du défi. Oui dans certains territoires, la dématérialisation administrative, comme par exemple la déclaration de ses impôts, est difficile parce qu’internet ne marche pas. C’est un problème majeur parce la fracture numérique alimente les fractures sociales et territoriales, elle aggrave le sentiment d’abandon que connaissent un nombre important de nos concitoyens. Notre majorité ne reste pas les bras croisés.

En juin 2018, le Département au travers du syndicat mixte Haute-Garonne Numérique présidé par Annie VIEU s’est engagé via une délégation de service public avec l’entreprise chargée d’installer la fibre optique, sorte de « tuyau pour internet ». Il faut rappeler deux éléments importants sur son déploiement. Le premier, c’est que 100% du territoire de la Haute-Garonne va être raccordé à la fibre optique. Cela représente 280 000 prises reliées au Très Haut Débit internet. Le second, c’est qu’initialement le déploiement devait être finalisé en 2030. Grâce au travail de ma collègue Annie Vieu, ce chantier immense sera terminé d’ici fin 2022 en seulement 3 ans.

Mais pourquoi a-t-on l’impression que cela ne va pas assez vite ?

On a cette impression parce qu’il y a de l’impatience, à juste titre, c’est un sujet important ! Ce raccordement répond à un besoin majeur exprimé par les haut-garonnais.e.s. et il est fortement attendu.

Ce chantier colossal représente 533 millions d’euros d’investissement, dix mille kilomètres de fibre optique installés et plus de 500 000 habitant.e.s concerné.e.s. La Haute-Garonne sera l’un des premiers départements de France avec 100 % du territoire couvert en fibre optique avec les premier.e.s abonné.e.s dès la fin de cette année.

Vous mentionnez « Haute-Garonne Numérique ». Il existe aussi « Haute-Garonne Environnement », « Haute-Garonne Tourisme »… le Conseil départemental a près de 10 agences ! N’est-ce pas compliqué notamment pour les petites communes pour savoir à quelle porte frapper ?

Effectivement, le Département propose de multiples services d’accompagnement à disposition des collectivités locales pour mener leurs projets à bien, c’est une offre d’ingénierie complète et c’est extrêmement positif.

Encore une fois, nous ne vivons pas en dehors de la réalité. Nous savons que les élu.e.s locaux, qui exercent des mandats de plus en plus complexifiés, ont besoin qu’on leur simplifie la vie pour pouvoir agir efficacement, dans l’intérêt des habitant.e.s. C’est pour cette raison qu’il y a quelques semaines nous avons lancé « Haute-Garonne Ingénierie ». Ça n’est pas une agence de plus… Bien au contraire, c’est fini le temps où il fallait frapper à plusieurs portes ! Nous créons une plateforme unique sur laquelle les collectivités peuvent faire une demande unique.

En résumé, nous mutualisons les expertises, nous simplifions les démarches, nous répondons aux attentes des élu.e.s et donc aux besoins de leurs territoires et de leurs populations.

D’accord mais c’est un dispositif qui ne bénéficie « qu’aux élu.e.s »… Pouvez-vous citer un exemple d’une réalisation concrète du Département en matière de développement territorial qui impacte mon quotidien de citoyen.ne ?

Depuis 2016, chaque commune de Haute-Garonne, y compris Toulouse, bénéficie d’un soutien privilégié dans le cadre d’un « contrat sur mesure », sur plusieurs années, avec le Conseil départemental. 

Nous avons déjà financé la réalisation de 2 690 équipements publics de proximité comme la construction d’écoles, d’équipements sportifs et culturels, de crèches, de salles polyvalentes…, soit près de 126 millions d’euros investis sur toute la Haute-Garonne. Vous le voyez : nous agissons sur tous les plans, solidarités, numérique, éducation et c’est du concret !

Septembre 2019 : Préserver votre pouvoir d’achat, une vie digne pour tous

A l’heure où les inégalités se creusent, où les fractures sociales et territoriales se cristallisent, nous devons nous interroger sur comment assurer à tou.te.s les conditions d’une vie digne. En Haute-Garonne, la volonté de la majorité de gauche du Département est de tout mettre en œuvre pour garantir à tous le même pouvoir de vivre et non de survivre. Sébastien Vincini, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste, répond à nos questions.

L’augmentation des impôts est fréquemment présentée par les français.es comme un frein à leur pouvoir d’achat. Que fait le Département sur ce point ?

La 1ère ambition de la majorité départementale est de permettre à tou.te.s d’accéder à un service public de qualité partout en Haute-Garonne, que ce soit en centre-ville, dans les quartiers périurbains, dans les villages ruraux ou de montagne. Aussi, pour maintenir des services publics de proximité efficaces tout en compensant les baisses budgétaires qui pèsent sur les Départements, nous aurions pu décider d’augmenter la pression fiscale. Bien au contraire, nous avons fait un autre choix, car depuis 2015 nous n’avons pas augmenté la part départementale des impôts locaux.

Plutôt que d’accroitre la participation des ménages, des marges de manœuvres sont trouvées en maitrisant les dépenses de fonctionnement et en faisant la « chasse au gaspi ». Les économies les + fortes sont réalisées grâce à la modernisation de l’action publique départementale. Les marges de manœuvres dégagées permettent d’investir sur le territoire avec la construction de collèges, l’ouverture de services sociaux de proximité, l’aide aux équipements communaux. Grâce à cette « saine gestion », votre porte-monnaie est préservé.

Ne pas augmenter les impôts est une chose mais au-delà de ça, avez-vous des exemples d’actions menées par le Département pour préserver le pouvoir d’achat des haut-garonnais.e.s ?

L’un des 1er postes de dépenses pour les ménages est le logement. Pour les + modestes c’est 40% du budget et la 1ère dépense énergétique. La majorité départementale mène une politique ambitieuse en la matière sous l’impulsion de Georges Méric et de Jean-Michel Fabre, Vice-Président en charge du Logement. Tout d’abord, il est indispensable de construire des logements. Depuis 2015, le Département a permis la construction de près de 1 500 logements sociaux en moyenne par an. Par ailleurs, un plan de 107 millions d’€ sur les 6 ans à venir a été acté en faveur du logement des populations les + fragiles.

Il prévoit des mesures concrètes pour pallier la pénurie de logements mais aussi lutter contre l’habitat indigne : aides pour dynamiser la construction de logements sociaux dans le rural, nouvelles constructions d’accueil de jeunes en difficulté, subventionnement de logements accessibles pour les personnes en situation de handicap en allant + loin que l’objectif fixé par la loi… Le Département aide les particuliers à rénover leurs logements quand ceux-ci sont des « passoires énergétiques ». Un renforcement des subventions versées aux propriétaires occupants modestes pour faire les travaux nécessaires dans leur logement permettra ainsi d’atteindre 1 000 rénovations dès 2019.

Bien d’autres exemples pourraient être donnés sur le médico-social, sur les seniors, sur la jeunesse…

Justement nous sommes en période de rentrée, que fait le Département pour les jeunes ?

Je voudrais m’arrêter sur 2 politiques emblématiques de notre action.

Il y a d’abord les transports scolaires, gratuits en Haute-Garonne de la maternelle au lycée notamment grâce au partenariat conclu avec la Région Occitanie. Cela représente une économie de plus de 600 € par an et par enfant pour une famille haut-garonnaise. Cette gratuité n’est pas automatique, c’est un choix politique ! ailleurs rien que les frais d’inscription s’élèvent à presqu’une centaine d’euros pour les élèves du lycée par exemple ! La gratuité des transports c’est donc un gain de pouvoir d’achat effectif.

Il y a ensuite la gratuité de la restauration scolaire pour les familles de collégien.ne.s les + modestes. Sur les 46 000 demi-pensionnaires des 96 collèges du Département, près de la moitié des élèves est bénéficiaire de l’aide à la restauration allouée par le Département avec pour certain.e.s, la gratuité totale.

Là encore, la majorité départementale démontre qu’au-delà de son ambition politique qui est de favoriser toutes les réussites, elle agit sur la vie quotidienne des jeunes et des familles.

Le mot de la fin ?

La révolte récente des gilets jaunes, nourrie par un sentiment d’abandon, d’oubli, de mépris, par le ras le bol du mal-être, de la désespérance des fins de mois, de la précarité malgré un accès au travail ou une retraite méritée, a illustré les insuffisances du tout marché de l’économie néo-libérale mondialisée. Ce mouvement a fait émerger des revendications autour de la question du pouvoir d’achat, du mieux vivre, de la nécessité de pouvoir vivre de son travail, du maintien des services publics au cœur des territoires et d’une demande prégnante de démocratie participative.

Du défi climatique aux mutations numériques, le monde dans lequel nous vivons n’a jamais été aussi incertain, inégalitaire et déshumanisé. Jean-Paul Sartre disait : «Agir, c’est modifier la figure du monde». Il nous appartient de rester optimistes et d’œuvrer pour un avenir souhaitable, dans la rencontre, le partage, l’empathie, la solidarité, la responsabilité avec une priorité donnée à l’Humain dans le défi social et sociétal, et au vivant dans le défi environnemental.

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Juillet 2019 : Pour cet été, les élu.e.s de la majorité ont pensé à vous…

Pas de trêve estivale pour la Culture en Haute-Garonne ! De nombreuses manifestations sont organisées dans le Département pendant tout l’été. Le Président du groupe majoritaire, Sébastien Vincini, répond à nos questions.

En matière de politique culturelle qu’est-ce qui vous différencie des autres collectivités ?

Nous refusons de faire de la Culture une variable d’ajustement budgétaire ou une simple politique d’affichage. Au Conseil départemental de la Haute-Garonne nous avons compris que pour qu’une politique culturelle soit réellement accessible à tou.te.s et partout, elle ne peut pas être verticale, elle doit se construire avec les professionnels du secteur. Pour nous, « faire culture ensemble » ne doit pas être un vœu pieu mais une réalité. C’est pour cette raison que nous avons lancé une grande consultation « Objectif Culture pour tous » avec + de 4 000 citoyen.ne.s qui ont participé, 7 séances publiques organisées après un forum de lancement qui a réuni 200 acteurs-mobilisateurs, des rencontres professionnelles à Aurignac et à Toulouse avec 200 participants, des Apéros Culture ont rassemblé près de 500 citoyens… En sont ressortis 9 pistes de réflexion avec comme fil conducteur de faire culture ensemble.

Qu’elle est la traduction concrète de votre slogan « La Culture partout et pour tous » ?

Un exemple concret : cet été les haut-garonnais.e.s vont pouvoir bénéficier du festival « 31 notes d’été ». Ce festival est devenu un incontournable de la période estivale avec la 22ème édition cette année. C’est une manifestation construite autour des valeurs de la République. Le festival est accessible à tou.te.s, il est entièrement gratuit. Ce sont 70 spectacles répartis sur tout le territoire dans 33 communes et pas seulement dans les « grandes » villes, de nombreuses expositions également du 5 juillet au 31 août… Cette manifestation phare qui attire des centaines de spectateurs est aussi l’occasion de diffuser les valeurs qui fondent notre action. Nous proposons des interventions des Colporteurs des Chemins de la République en amont des spectacles, nous rendrons hommages aux combattants républicains espagnols pendant toute la durée du festival à l’occasion des 80 ans de la Retirada…

D’accord mais ce festival a lieu chaque été depuis 20 ans, rien de nouveau…

C’est faux ! Comme chaque année, il y a des nouveautés. Pour cette 22ème édition nous avons par exemple souhaité permettre à des groupes amateurs de se produire en assurant des premières parties. Cette année, nous avons aussi 3 concerts d’envergure nationale et internationale… Tout l’enjeu est de savoir évoluer pour répondre au mieux aux attentes des haut-garonnais.e.s… finalement c’est notre leitmotiv depuis 2015.

Vous dites que la Culture est une compétence centrale pour le Département, de quelle manière est-elle reliée aux autres politiques que vous menez ?

Sans faire un inventaire des liens qui existent entre notre politique culturelle et les autres politiques départementales, je vais prendre 2 exemples. Nous nous attachons à lier nos politiques culturelles et touristiques. Pour notre majorité, la Haute-Garonne regorge de richesses patrimoniales, artistiques, architecturales, qui constituent un véritable vecteur d’attractivité pour notre territoire. Si l’on reprend l’exemple de « 31 notes d’été », c’est au nom de cette complémentarité entre culture et tourisme que nous avons décidé de proposer au public des visites touristiques en amont de chaque spectacle. Il y a aussi un lien avec le dialogue citoyen avec la concertation « Objectif Culture pour tous ».

Toutes les actions que nous menons sont interdépendantes. Notre action en matière d’éducation est reliée à la culture, nous finançons des écoles de musique, nous portons des initiatives comme « Jazz au Collège », nous soutenons les projets pédagogiques… Les choix politiques de notre majorité ne sont pas déconnectés les uns des autres, il y a une cohérence, notre action ne se résume pas à une juxtaposition d’actes administratifs. Nous portons une vraie vision politique pour la Haute-Garonne et ses habitants selon le cap fixé par Georges Méric.

Le mot de la fin ?

Depuis notre élection, sous l’impulsion d’Anne Boyer, Vice-Présidente du Conseil départemental de la Haute-Garonne en charge de la Culture, nous portons une vision partagée de la Culture, nous construisons notre politique culturelle avec les acteurs du secteur, les décisions ne « tombent pas d’en haut » comme on l’entend trop souvent.

Nos slogans politiques se traduisent en actes. Le budget alloué à la Culture a augmenté de 20% depuis 2016, le nombre de projets culturels soutenus par le Département a doublé. Nous préservons le pouvoir d’achat des haut-garonnais.e.s : plus de 500 manifestations gratuites organisées chaque année, toujours sans  augmentation des impôts départementaux. Quelle que soit la période de l’année, trêve estivale ou non, nous agissons pour une égalité réelle dans l’accès à la Culture.

A l’heure où les populismes gagnent du terrain, sans l’ouverture d’esprit que seule la Culture permet, la paupérisation des valeurs de notre République est à craindre… Notre responsabilité est de ne pas faiblir, de se rappeler en toutes circonstances que, comme le disait le philosophe Abdenour Bidar, « on a oublié une évidence dans notre société : la fraternité s’apprend ».

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Mai 2019 : Pour une vraie politique publique du sport en Haute-Garonne !

Pour le Conseil départemental de la Haute-Garonne, quel est l’intérêt de conduire une « politique sportive » ?

Dans un contexte budgétaire contraint, certains font des économies sur les politiques sportives ou culturelles qu’ils jugent accessoires.  Au Conseil départemental de la Haute-Garonne, nous pensons que c’est une erreur. Sans aide publique, la pratique d’une activité sportive deviendra le privilège de ceux qui ont les moyens de se la payer. Le sport véhicule des valeurs de solidarité, de respect, de dépassement de soi. C’est un vecteur d’épanouissement qui doit être soutenu par les pouvoirs publics. Sur ce point, nous déplorons qu’une fois de plus en 2019, le budget du Ministère des Sports baisse… Nous dénonçons la suppression des contrats aidés qui a causé des dommages considérables dans les petits clubs ou encore les velléités de suppression du Ministère des Sports préconisée par le rapport « Comité d’Action Publique 2022 »…

En Haute-Garonne, nous faisons du sport pour tou.te.s et partout notre priorité. Un chiffre : en 2019, nous versons 6 millions d’€ aux clubs amateurs, aux communes et intercommunalités pour soutenir la construction d’équipements.

Que faites-vous pour favoriser la féminisation du sport en Haute-Garonne ?

La féminisation du sport reste un combat, il est de notre responsabilité de le mener. 40% des femmes estiment que leur rythme de vie ne leur permet pas de faire du sport, 48% déclarent qu’elles ne se sentent pas à la hauteur pour être sportive, 37% ont peur du regard des autres. Ces chiffres révèlent la multitude de freins que rencontrent les femmes qui souhaitent pratiquer une activité physique. Seule la transformation de notre société et de ses stéréotypes pourra faire bouger les lignes. Les femmes ont moins de temps libre que les hommes, elles consacrent en moyenne 1h30 en plus que les hommes aux tâches domestiques.  Elles sont les 1e cibles de sexisme et 63% modifient leur comportement par peur des réactions sexistes. 46% estiment que les garçons ont plus de chance de réussite dans les filières sportives que les filles.

Ces idées reçues doivent disparaitre et notre majorité s’y emploie. En janvier, nous avons mis à l’honneur 45 sportives haut-garonnaises qui se sont illustrées en 2018. Ce sont 26 disciplines qui ont été mises en lumière lors des « Trophées des championnes » : boxe, rugby, judo, football, triathlon… Nous menons des campagnes de médiatisation de sportives. Nous soutenons la « Ladies Cup », 1er tournoi de football féminin professionnel de France. Depuis janvier 2018, nous menons une réflexion sur les outils de lutte contre les inégalités et les discriminations dans le milieu sportif.

Votre slogan est « Le sport pour tous, partout ». Pourtant il reste par exemple compliqué pour beaucoup de personnes en situation de handicap de pratiquer un sport…

C’est une réalité. Nous avons la chance en Haute-Garonne d’avoir de nombreuses associations de sport adapté, très dynamiques. Le Département soutient ces structures qui œuvrent chaque jour pour que chaque haut-garonnais puisse bénéficier des mêmes vecteurs d’épanouissement et d’émancipation.  Nous soutenons le comité handisport, nous finançons des manifestations sportives et du matériel spécifique au sport adapté.

Vous financez des équipements sportifs ?

Depuis la signature des contrats de territoire avec l’ensemble des communes et intercommunalités du Département en 2016, nous avons financé près de 1 400 investissements de proximité dont des équipements sportifs comme des gymnases, des piscines, des rampes de skate-board ou encore des boulodromes.

Pourquoi les joueuses et joueurs de certains clubs professionnels ont le logo du Conseil départemental de la Haute-Garonne imprimé sur leurs maillots ?

Nous sommes partenaires de clubs comme le Stade toulousain, le TFC, le Fenix Hand. Mais nous soutenons également les petits clubs, c’est fondamental. Le fait d’habiter dans une commune rurale ne doit pas être un frein pour pratiquer un sport. Les habitants des territoires ruraux sont souvent contraints de faire plusieurs kilomètres pour trouver un club… Pour palier cela, nous soutenons financièrement et matériellement des petits clubs partout en Haute-Garonne ! Nous aidons les comités départementaux, nous finançons des événements sportifs, nous participons au fonctionnement des associations sportives, nous permettons à plus de 600 écoles de sport d’acheter du matériel…

Vous savez qu’aujourd’hui on peut faire du sport derrière son ordinateur ?

Oui ! Nous avons accueilli en septembre l’Arma Cup, une compétition e-sport, de « sport sur internet » pour être plus clair ! Cette manifestation a touché un public de jeunes beaucoup plus sensibilisé aux jeux vidéo et au numérique, c’était une manière de les ouvrir vers une dimension plus sportive.

Un autre exemple de notre engagement en faveur des jeunes est la « Bourse aux jeunes espoirs sportifs ». Chaque année 30 sportifs haut-garonnais de 13 à 25 ans reçoivent une bourse de 1 500€ pour pratiquer leur sport, notamment en parallèle de leurs études. Nous attribuons aussi une Bourse aux ambassadeurs sportifs pour soutenir les sportifs de + de 25 ans pour la pratique d’une discipline individuelle ou handisport.

Le mot de la fin ?

La conduite d’une véritable politique publique du sport est essentielle au vivre ensemble de manière générale dans notre société mais surtout pour notre jeunesse. Oui, le sport est un outil majeur d’émancipation et d’épanouissement, de la rencontre de l’autre, de l’apprentissage du respect d’autrui et du dépassement de soi. Simplement, vive le sport !

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Avril 2019 : Faire vivre la solidarité au plus près de vos besoins, au cœur des lieux de vie…

A l’heure de l’ubérisation de notre société fragmentée et de l’individualisme forcené, le service public des Maisons Des Solidarités (MDS) est un symbole fort. Un symbole fort parce qu’il concrétise la raison d’être de notre engagement politique : faire vivre les valeurs de solidarité et d’humanisme au plus près des parcours de vies.

Un an après son ouverture, la MDS de Borderouge est devenue un véritable lieu de vie pour les habitants du nord toulousain. C’est une belle réussite rendue possible grâce à l’investissement des 46 agents qui travaillent tous les jours, en pluridisciplinarité, pour répondre aux besoins des usagers. Un lieu que nous avons souhaité ouvert aux habitants, aux associations et c’est un succès.

Depuis 2015, l’ambition portée par les élu.e.s de la majorité Socialiste, Radicale et Progressiste du Conseil départemental de la Haute-Garonne repose sur deux grands piliers. Le premier pilier, c’est d’agir pour une société plus juste et plus solidaire. Nous ne laissons personne au bord du chemin et nous refusons de détourner le regard face à la détresse de celles et ceux qui ont été frappés par les accidents de la vie. Le second, c’est la recherche d’une réelle égalité des chances pour l’épanouissement de chacune et chacun. 

Ainsi, depuis 2015, le Département apporte pleinement son soutien au développement du quartier de Borderouge. En trois années nous avons ouvert la Maison Des Solidarités, inauguré l’échangeur qui ouvre le Boulevard Urbain Nord à la rocade, ainsi que  l’école de Borderouge. On pourrait encore citer le cinéma Utopia dont nous avons posé la 1ère pierre il y a quelques mois. Solidarité, Culture, Voirie, Éducation, autant de champs d’intervention qui impactent votre quotidien et le développement de votre lieu de vie.

C’est l’essence même du Département, pivot de la solidarité humaine, au plus près des aspirations et des besoins de chaque haut-garonnais. De l’accès au service public à l’accompagnement des personnes en difficulté, de l’épanouissement des jeunes aux aides à l’autonomie pour les personnes en situation de handicap, aux personnes âgées, la majorité du départementale de la Haute-Garonne poursuit et renforce son action d’accompagnement de proximité pour répondre à tous les âges de la vie à l’ensemble des besoins.

Nous refusons de stigmatiser, pénaliser, celles et ceux qui sont dans la difficulté. Nous refusons de faire planer la suspicion sur les plus fragiles et ainsi d’ajouter davantage de divisions entre les Français. Nous refusons enfin en bloc toute velléité de remise en cause de notre système de solidarité car notre premier devoir, celui de la Nation, c’est de faire vivre le Pacte Républicain qui nous unit pour garantir à tous les moyens d’exister, de vivre dignement, pas de survivre. Comme le disait Diderot : « L’homme est le terme unique d’où il faut partir et auquel il faut tout ramener ».

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Février 2019 : Agriculture, agir ensemble pour donner du sens

Alors que le Salon de l’Agriculture vient de se terminer à Paris, le thème de cette édition « Des Femmes, des Hommes, des Talents » rappelle les mots de Jean Jaurès.

Pour décrire l’importance de ces talents, les agriculteurs, Jaurès écrivait qu’ils « créent eux-mêmes la richesse vraie […] celle qui, pour chacun de nous, se confond avec la vie même ». Cette richesse, elle s’exprime en Haute-Garonne peut-être plus qu’ailleurs, de l’Ail violet de Cadours aux Vins du Frontonnais en passant par l’Agneau des Pyrénées… Elle est à la fois essentielle et fragile. Essentielle à notre alimentation de tous les jours et déterminante pour celle des générations futures.

Les agriculteur.rice.s de Haute-Garonne sont de plus en plus nombreu.ses.x à préserver la qualité des sols et de l’eau, à développer l’agroécologie, à privilégier les circuits courts, à protéger la biodiversité.

S’engager à leurs côtés, c’est contribuer au bien-être de tou.te.s. C’est pour cette raison que le Conseil départemental de la Haute-Garonne, en partenariat avec la Région Occitanie, mobilise 16 dispositifs d’aide destinés aux act.eur.rice.s agricoles.

Faire vivre la solidarité et accompagner les envies 

Nous soutenons celles et ceux qui souhaitent démarrer une activité agricole. C’est le cas par exemple de cette agricultrice de Bretx, qui pour reprendre une exploitation maraichère, a bénéficié de l’accompagnement du Département via l’expertise d’un conseiller agro-environnement pour réaliser une étude de marché essentielle au développement de son activité. Ce sont 26 conseillers agro-environnement qui sont à la disposition de la profession agricole sur tout le territoire haut-garonnais.

Nous accompagnons les haut-garonnais.es qui ont choisi de changer de métier, par passion, parfois pour défendre leurs convictions. Nous avons soutenu cet ancien plombier qui a choisi d’abandonner son activité pour l’élevage d’Agneaux des Pyrénées sur les conseils d’un technicien du Département spécialiste des ovins. Un autre bel exemple, c’est celui d’un garagiste qui a bénéficié d’une aide financière pour construire les bâtiments nécessaires à sa nouvelle activité d’éleveur de brebis à Fronton.

Le Département finance également la première installation entre 4 000 et 7 500 € par exploitant pour les moins de 45 ans. Nous finançons aussi la construction de bâtiments légers à usage agricole à hauteur de 50% du montant des travaux hors taxe.

Par ailleurs, le monde agricole est souvent confronté à des épisodes météorologiques imprévisibles qui endommagent les récoltes, parfois les bâtiments et entrainent des pertes sèches. Face à ces difficultés, nous répondons présents. Ainsi en 2018, nous avons acté 300 000 € d’aides en faveur des agriculteur.rice.s touchés par ces calamités climatiques.

Faire connaitre, reconnaitre notre terroir et son savoir-faire

Le Conseil départemental agit également pour promouvoir les produits 100% haut-garonnais et les circuits courts. Nous avons créé la plateforme « Agrilocal 31 » qui met en relation gratuitement, des producteurs et les acheteurs pour privilégier les ventes de proximité. Nous veillons également au « bien-manger » dans les cantines des collèges de Haute-Garonne en réservant une partie des repas au bio et aux produits de saison.

Nous participons à de nombreuses initiatives destinées à promouvoir le monde agricole comme l’évènement Toulouse à table, le Salon International de l’Agriculture ou encore le Salon REGAL organisé par la Région Occitanie.

Préserver notre unique biosphère, penser l’agriculture de demain

Nous soutenons toutes les initiatives visant à préserver notre environnement. C’est pour cela qu’au-delà des 2 millions d’€ que le Département verse chaque année aux agriculteur.rice.s, nous nous attachons à accompagner l’adaptation des pratiques aux changements climatiques, à la protection de l’air, des sols et de l’eau.

Par exemple, chaque année, le Département lance son grand programme de plantation de haies. Cela permet de préserver les cultures, œuvrer pour la biodiversité, éviter l’érosion des sols et lutter contre la pollution de l’eau.

Défendre l’agriculture « à taille humaine » : un cercle vertueux pour nos territoires

Ces dispositifs sont la traduction concrète de notre engagement à la fois social, sociétal et environnemental. Si nous ne soutenons pas les petites exploitations agricoles, si l’agriculture de proximité disparait, si nous ne préservons pas nos sols et nos rivières, demain, c’est notre qualité de vie collective qui sera dégradée.

Il est inacceptable qu’aujourd’hui des exploitant.e.s agricoles ne vivent pas décemment de leur travail. C’est dans cet esprit de lutte contre les inégalités sociales que nous avions, avec 18 départements, proposé d’expérimenter un Revenu de Base, revenu d’autonomie pour les personnes qui ne parviennent pas à vivre de leur travail. Nous déplorons que lors de l’examen à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi sur le sujet déposée par les parlementaires socialistes et apparentés, le Gouvernement ait balayé d’un revers de main notre proposition, sans même débattre.

Pour demain, nous continuerons à défendre nos territoires et celles et ceux qui les font vivre, comme le disait François Mitterrand « Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir ».

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste