Janvier 2021 : Un département solidaire, plus que jamais à vos côtés.

L’année 2020 a été marquée par une crise multiforme, inédite et violente qui aura des conséquences sanitaires, économiques, sociales et psychologiques à long terme. Depuis le début de la pandémie, les collectivités territoriales sont en première ligne pour répondre aux urgences et poser les bases d’une société « d’après » souhaitable. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne a en effet répondu présent dès le mois d’avril. Sébastien Vincini, Président de la Majorité départementale Socialiste, Radicale et Progressiste, répond à nos questions.

Quel bilan dressez-vous de l’année écoulée ?

Le 1er janvier 2020, personne n’aurait pu imaginer ce que les 365 jours à venir allaient nous réserver. L’année s’ouvrait même avec l’espoir de refaire société ensemble. Quel était le contexte il y a un an ? Après les gilets jaunes, déjà, les soignants exprimaient leur mal être et réclamaient plus de moyens. Ils n’étaient pas seuls : les forces de l’ordre, les pompiers, les jeunes, les citoyens engagés pour le climat ou encore les travailleurs sociaux manifestaient aussi dans les rues. Et puis, il y a eu la pandémie. Le choc d’abord… et plus de 10 mois plus tard, je ne suis pas sûr que nous ayons pleinement réalisé ce que nous sommes en train de vivre. La détermination collective dans la lutte contre l’épidémie a parfois été découragée par un sentiment d’incompréhension face aux décisions d’un exécutif impréparé. Puis le tsunami social et économique est arrivé après un retrait des eaux à l’été suivi d’une deuxième vague plus violente encore que la première. À cette crise sanitaire, s’est ajouté un contexte hautement anxiogène avec une série d’attaques terroristes barbares et la résurgence d’idéologies abjectes. C’est une année de souffrances et de tragédies humaines, une fracture ouverte, qui laissera à chacune et chacun des blessures dont on pansera encore longtemps les plaies.

En ce début d’année, quels sont les premiers mots que vous souhaitez adresser aux Haut-Garonnaises et aux Haut-Garonnais ?

Je veux témoigner ma solidarité à l’ensemble des victimes de la maladie ainsi qu’aux familles des personnes qu’elle a emportées. Je tiens à assurer toutes celles et ceux qui sont confrontés aux difficultés, qu’elles soient sociales ou économiques, de la mobilisation pleine et entière des élu·e·s du Département à leurs côtés. Je voudrais enfin témoigner ma reconnaissance la plus sincère à toutes les personnes qui ont soigné, accompagné, continué de travailler pendant les confinements, qui ont porté la Haute-Garonne, le pays, à bout de bras.

Que répondez-vous à celles et ceux qui sont inquiets pour l’avenir ?

Je partage leur inquiétude mais nous ne devons pas laisser le fatalisme gagner. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne est déterminé à agir, à trouver des solutions, pour que personne ne soit laissé au bord du chemin. Il y a aura un avant et un après Covid. L’après ne doit pas consacrer une société des oubliés. Je suis également très inquiet quant aux conséquences psychologiques que cette crise aura sur le long terme. Beaucoup de citoyens, en Haute-Garonne et sur l’ensemble du territoire, sont plongés dans un état de détresse psychologique et en ont honte. Nous vivons une période qui n’est pas normale et il faut le dire. Elle est traumatique. Il est important que chacune et chacun déculpabilise. C’est normal de ne pas aller bien, de ne pas être aussi résistant que d’habitude… Si les souffrances sont niées, notre société deviendra une véritable bombe à retardement.

Que faites-vous pour que cette « bombe à retardement » n’explose pas ?

Plus d’une dizaine de dispositifs d’urgence a été créée depuis mars. Dès avril, un Plan d’urgences du groupe Socialiste, Radical et B114Tél. 05 34 33 sociales a été lancé. Ce 1er volet prévoyait des mesures immédiates pour soutenir les plus fragiles. Le Département a créé les bons solidaires. Ce sont des chèques de paiement avec lesquels des familles de Haute-Garonne en situation de précarité peuvent faire leurs courses alimentaires ou acheter des produits d’hygiène de première nécessité. Plus de 42 000 bons ont été distribués. Des fonds d’urgence pour soutenir financièrement les associations, les clubs sportifs et les acteurs culturels, mais aussi les artisans, les commerçants et les petites entreprises ont également été mis en œuvre. Avec le 2e confinement, ce plan d’urgence a été renforcé avec des mesures nouvelles à destination des jeunes et des seniors vulnérables. Sur le plan social, le Conseil départemental répond présent. Par ailleurs, afin de rompre la solitude et la détresse psychique engendrée par cette crise et ces privations de liberté liées aux confinements, un plan de soutien psychologique a été créé pour soutenir la population, des plus jeunes aux plus fragiles.

Toutes ces mesures auront-elles un impact sur le budget départemental ?

Forcément. Il faut avoir les « reins solides » pour affronter une telle crise. La santé financière du Département de la Haute-Garonne était bonne et a permis de mobiliser plus de 70 millions d’euros pour faire face à cette crise. « Faire de la Haute-Garonne un département solidaire » ça n’est pas qu’une incantation mais une ligne de conduite. Le Département a décidé d’agir face aux carences de l’État et mis en œuvre un véritable bouclier social.

Le mot de la fin ?

Je veux adresser à toutes les Haut-Garonnaises et tous les Haut-Garonnais, tous mes vœux de santé, de bonheur retrouvé et de solidarité pour l’année 2021. Nous sommes éprouvés, mais nous devons croire en des lendemains meilleurs. Comme l’a dit Edmond Rostand, rappelons-nous que « c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ».

Sébastien VINCINI, Président du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste et Conseiller Départemental du Canton d’Auterive.