SESSION PUBLIQUE MAI 2020

Vœu des membres du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Objet : La crise du Covid-19 nécessite la mise en place du Revenu de Base.

La crise du Covis-19 a placé le monde face à une crise sanitaire d’une ampleur et d’une gravité inédite. Pour une part grandissante de la population, c’est également un drame social qui se joue.

Conséquence du confinement, évidemment nécessaire : celles et ceux qui étaient déjà fragilisés le sont encore plus et basculent dans des situations d’extrême gravité. Celles et ceux qui réussissaient jusqu’alors à garder la tête hors de l’eau ne le peuvent plus et sont frappés de plein fouet par la précarité.

Cette crise sociale, cette fuite en avant vers toujours plus de paupérisation, vers une aggravation de la pauvreté en France et dans le monde, vers un abandon de l’humain, nous étions déjà nombreuses et nombreux à la dénoncer.

Parce que nous l’alertions déjà depuis plusieurs mois avant la crise du Covid-19, nous ne pouvons plus nous satisfaire de paroles ni même d’engagements de la part du Gouvernement. La gravité de la situation exige des actes.

Si le Gouvernement avait autorisé le Conseil départemental de la Haute-Garonne à expérimenter un revenu de base pour les plus fragiles comme nous l’avions demandé il y a deux ans au lieu de balayer cette proposition d’un revers de main, nous aurions aujourd’hui un dispositif opérationnel.

Quand des vies sont en jeu, la perte de temps n’a plus sa place.

Le monde d’après ne peut être celui de ladite mondialisation heureuse, du tout marché, de la course effrénée aux dividendes, du premier de cordée, du ruissellement, de la pénurie dans les hôpitaux et des services publics, de la traversée de la rue… Après cette épreuve dramatique de pandémie, qui est encore devant nous, pour ne pas être leurrés dans les fondements du monde d’après, nous devrons inspirer, engendrer, animer un monde nouveau, fondé sur l’humain.

Aussi, nous demandons de nouveau au Gouvernement le feu vert pour l’expérimentation du revenu de base sur lequel notre Département s’est engagé dès 2018.

Rapporteur Patrick PIGNARD, Conseiller Départemental du canton de Toulouse 5