SESSION PUBLIQUE OCTOBRE 2020

Vœu de M. Vincent GIBERT, Conseiller Départemental du canton de Toulouse 8 et l’ensemble des membres du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Objet : pour une dépollution prochaine des ballastières de Braqueville

Le 21 septembre dernier, la ville de Toulouse rendait son dix-neuvième hommage aux victimes de la dramatique explosion d’AZF. En août dernier, la double explosion de Beyrouth au Liban en août 2020 avait une résonnance toute particulière pour les habitants de la grande couronne toulousaine.

Pourtant depuis la fin de la Première guerre mondiale près de 5 000 tonnes de nitrocellulose sont toujours enfouies dans des bassins artificiels à proximité de l’Oncopôle, à Toulouse. Cette poudre qui servait à la fabrication des obus est une matière qui devient hautement explosive à l’air libre.

Placé sous la Direction Générale de l’Armement, le site attend toujours d’être dépollué, faisant peser un lourd risque sur les habitants de la ville. Depuis son signalement en 1999, ce site fait l’objet de fausses promesses et d’engagements non tenus.

En janvier 2017, Bernard Cazeneuve, alors Premier Ministre, s’était exprimé sur le sujet à l’occasion d’une visite à Toulouse au cours de laquelle il avait publiquement annoncé une dépollution du site à l’horizon 2022 et « demandé au ministre de la Défense d’engager les travaux de dépollution d’ici 2022 ».

Nous sommes inquiets des risques majeurs que fait peser ce site au regard de l’urbanisation grandissante des quartiers environnants ; de la proximité de l’Oncopôle qui draine plus de 4 000 personnes par jour ; et du survol de ces ballastières par le futur téléphérique urbain Téléo.

Dans une réponse à une question à une question orale d’une Député à l’assemblée nationale la Ministre des armées, Florence Parly, a récemment déclaré que les contraintes environnementales qui s’appliquent à cette zone « rendent complexe toute réflexion sur les opérations de dépollution » déclarant ensuite que « le ministère des armées a bien pris note des attentes des élus locaux et reste particulièrement attentif aux mesures les plus appropriés pour la gestion des ballastières ». Le Gouvernement affirme ainsi sa seule volonté de sécuriser le site et non sa volonté d’engager les travaux de dépollution du site. 

Cette option ne peut être satisfaisante pour toutes celles et ceux qui considèrent que nous ne pouvons plus nous permettre d’exposer plus longtemps les habitants de notre territoire à un tel danger.

Aussi, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne appelle Madame la Ministre de la défense, Florence Parly, à prendre ses responsabilités pour protéger les Hauts-Garonnais en réalisant dans les plus brefs délais la dépollution de ce site.

Rapporteur Jean-Michel FABRE, Conseiller Départemental du Canton de Toulouse 2