SESSION PUBLIQUE OCTOBRE 2020

Vœu déposé par Bernard BAGNERIS, Conseiller Départemental du Canton de Castanet, Roselyne ARTIGUES, Patrice RIVAL, Conseillers Départementaux du Canton de Bagnères-de-Luchon et l’ensemble des membres du Groupe Socialiste, Radical et Progressiste

Objet : Redéfinition des aides de la Politique Agricole Commune (PAC)

L’agriculture dans notre département fait vivre 5400 exploitants dont le nombre diminue d’années en années pour devenir alarmant.

Si nous souhaitons préserver un pan économique majeur, une gestion écologique et une attractivité touristique de nos territoires, nous devons préserver ses acteurs et inciter de nouveaux porteurs de projets à embrasser ce métier de chef d’entreprise à la jonction entre nourrir les populations et préserver nos espaces naturels et nos paysages.

Objectifs premiers atteints :

La PAC a permis à l’Europe d’accroitre sa production agricole, d’assurer son autosuffisance alimentaire relative et de faire évoluer positivement sa balance commerciale agroalimentaire en augmentant la valeur des exportations de produits transformés.

Avec 55 milliards d’euros annuels, la PAC représente aujourd’hui 43 % du budget total de l’Union européenne. La France bénéficie de 16 % du budget de la PAC.

Quels principes pour la nouvelle PAC ?

La renégociation de la PAC 2021-2027 se doit d’être un levier de la transition agroécologique.

  • Ambition environnementale
  • Caractère commun Européen de la PAC, tant pour éviter la distorsion de concurrence que pour l’ambition commune
  • Remettre la question du revenu des paysans au centre : repenser les aides pour qu’elles soient proportionnelles au travail agricole plutôt qu’à la taille des exploitations est une option qui présente deux avantages. Elle permettrait, d’une part, d’assurer à tous les agriculteurs un paiement minimal déconnecté́ du niveau de la production agricole, et d’autre part, de tenir compte de l’augmentation de la charge de travail lors du passage de pratiques conventionnelles à des pratiques agroécologiques (désherbage mécanique par exemple).

Sans inflexion forte de la prochaine PAC, nous ne serons pas aux rendez-vous sociétaux qu’attendent les consommateurs et que nos agriculteurs sont en droit d’attendre pour avoir des revenus dignes de leurs productions et rémunérateur des attentes environnementales.

Rapporteur Bernard BAGNERIS, Conseiller Départemental du Canton de Castanet-Tolosan