SESSION PUBLIQUE DÉCEMBRE 2020

Vœu déposé par Jean-Jacques MIRASSOU, Conseiller Départemental du Canton de Toulouse 9

Objet : Un plan d’urgence de l’État en faveur du sport amateur. Le compte n’y est pas !

Fragilisé économiquement par le premier confinement puis par une baisse du nombre de licenciés, les associations sportives pourraient ne pas se remettre de ce deuxième arrêt qui risque de leur être fatal.

Déjà atteints économiquement par des semaines de fermeture forcée au printemps, puis soumis à une reprise compliquée par des règles strictes en juin (fermeture des équipements sportifs notamment) le sport amateur se trouve dans une situation dramatique. Frappées par une baisse importante des adhésions et des licenciés à la rentrée, les 360 000 associations avaient été contraintes de stopper leur activité.

Globalement, le monde amateur qui compte près de 17 millions de licenciés, estime à plus de 25 % la baisse du nombre des adhésions enregistrées en septembre ce qui représente plus d’1 milliard d’euros de perte.

Face à cette situation qu’a fait l’État jusqu’à présent ? Rien ou presque rien alors même que d’autres secteurs ont été aidés massivement.

Les milliers de pratiquants qui œuvrent quotidiennement au service du sport ont été superbement ignorés et il aura fallu de très nombreuses protestations et déclarations de l’ensemble du monde sportif pour que le chef de l’État lui-même s’intéresse bien tardivement à ce sujet.

Il convient de noter l’extrême faiblesse de la somme allouée aux sports amateurs (120 millions d’euros sur 2 ans) qui ne représente que 0,12 % du plan de relance !

Et ce ne sont pas les 115 millions supplémentaires annoncés pour 2021 qui permettront de le sauver, loin s’en faut, à plus forte raison parce que n’a pas été précisée la date du versement.

Dans un autre registre, il devient de plus en plus évident que la suppression des contrats aidés que nous avions dénoncée en son temps, contribue largement à l’affaiblissement des associations sportives.

Le Conseil départemental, en ce qui le concerne, n’est pas dans ce déni. En effet, dès le mois de mars, il a compris la nécessité d’aider ces associations en confortant leurs trésoreries via un fonds exceptionnel dédié.

Très rapidement le Conseil départemental engagera de nouvelles actions en matière d’aides financières mais aussi pour favoriser le retour à la pratique sportive tout en encourageant les associations et le bénévolat. La structure du Conseil départemental mise au service du monde associatif dans le cadre de son plan « Réussir ensemble – Associons-nous » y prendra toute sa place.

Précisons également que loin d’opposer le monde amateur au monde professionnel qui doivent fonctionner en synergie, le Conseil départemental apporte également son soutien aux clubs professionnels. Mais il est clair que ces actions ne peuvent se substituer à une aide massive de la part de l’État qui doit enfin considérer le sport comme un élément indispensable d’équilibre d’une société qui devient de plus en plus anxiogène.

Les élus du Conseil départemental, à travers ce vœu, souhaitent manifester leur entière solidarité au monde sportif notamment amateur, pour permettre son maintien et de prouver ainsi l’importance que ses acteurs jouent au profit de la vie sociale de nos territoires.

Parallèlement ils demandent, avec force, au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’engager au-delà d’une doctrine sanitaire cohérente et propre aux activités sportives, un vrai plan d’urgence doté de sommes à la hauteur des enjeux permettant de pérenniser la pratique du sport amateur.

Rapporteur Jean-Jacques MIRASSOU, Conseiller Départemental du Canton de Toulouse 9