Février 2020 : Associations : ensemble, relevons le défi de la fraternité et de la solidarité !

Parce que la solidarité est son ADN, parce que les valeurs de liberté et d’émancipation guident les choix politiques de la majorité départementale de Gauche, le Département est pleinement engagé aux côtés des associations. En ces temps où le recul des libertés est de mise, gardons toujours à l’esprit ce que disait Victor Hugo : « c’est par la fraternité que l’on sauve la liberté. ».

Soutenir les associations, c’est important ?

C’est essentiel. 1,5 million d’associations sont actives en France, 27 000 en Haute-Garonne. Pour certaines, c’est comme si l’État leur avait directement délégué un service public… mais sans les financements qui vont avec ! Je pense par exemple aux associations qui viennent en aide aux victimes de violences, qui trouvent des hébergements d’urgence, qui mettent à l’abri ou encore aux petits clubs de sport auxquels des bénévoles consacrent tout leur temps.

Des petits clubs au combien impactés, comme l’ensemble des associations d’ailleurs, par la suppression brutale des contrats aidés par le Gouvernement actuel. Deux chiffres pour bien se rendre compte de l’importance de ces dispositifs d’aides pour les associations : 7 clubs employeurs sur 10 ont mobilisé un dispositif de soutien pour créer leur premier emploi, 88% des employeurs associatifs n’auraient pas embauché sans dispositif d’aide.

Au-delà des suppressions d’emplois qui sont déjà catastrophiques, quels impacts ? Prenons le cas des crèches associatives. La suppression des contrats aidés a entrainé, faute de moyens, la réduction du nombre de places, l’augmentation des tarifs, voir même la fermeture. C’est le paradigme macronnien : on vote une mesure dans des salons parisiens sans en anticiper l’impact, parce que la solidarité « ça coûte un pognon de dingue », à l’arrivée ce sont les français qui trinquent.

On ne peut pas demander aux associations de faire toujours plus avec toujours moins. C’est une question de choix politique et de société. Le Président de la République préfère paupériser le tissu associatif, il choisit.

Vous parlez de choix politique, quel est celui du Département ?

Depuis 2015, nous sommes aux côtés des associations. A ce jour, nous avons subventionné 3102 structures différentes. En 2019, ce chiffre se porte à 2000 associations pour un montant total de 23 millions d’€.

Vous ne faites que distribuer de l’argent ?

Non mais avant de répondre plus en détails, je veux apporter une précision : on ne « distribue » pas d’argent au Conseil départemental. On ne verse pas de l’argent public à un tiers sans suivi. Lorsque nous attribuons une subvention, nous demandons un certain nombre de pièces obligatoires comme le rapport d’activité que l’on analyse pour voir concrètement ce que fait l’association. Les élus, et les services rencontrent directement les responsables associatifs ou encore se déplacent pour assister à une manifestation spécifique. Nous ne sommes pas dans une logique de contrôle au sens répressif du terme mais plutôt dans une dynamique de suivi et de partenariat.

C’est cette dynamique partenariale qui fait notre spécificité. Nous travaillons avec des associations de manière transversale sur toutes nos politiques publiques. Pour le Parcours Laïque et Citoyen dont 60 000 jeunes bénéficient, nous faisons intervenir plus de 150 acteurs associatifs culturels et de l’éducation populaire. Sur la lutte contre les violences faites aux femmes : nous venons de voter un plan dans le cadre du budget 2020 qui prévoit le renforcement de nos liens avec les partenaires associatifs et de justice, une montée en puissance de notre soutien financier mais aussi la création d’un poste supplémentaire d’intervenant social ou médico-social en police et gendarmerie.

Nous sommes aux côtés des associations culturelles avec lesquelles nous avons co-construit notre politique Culture mais aussi des associations sportives auxquelles nous fournissons un soutien matériel en plus des aides financières.

Vous venez de voter le budget du Département pour 2020, quoi de nouveau pour les associations ?

A l’occasion de la session départementale consacrée au budget pour 2020, notre majorité a consacré une ambition départementale au service de la vie associative et nous avons officiellement lancé une démarche : « Réussir Ensemble – Associons nous ». C’est un véritable plan départemental pour la vie associative avec des priorités claires : encourager les citoyens à s’engager dans les associations, soutenir et valoriser le bénévolat, valoriser les structures du territoire, renforcer nos liens avec le monde associatif en respectant son indépendance, favoriser les mutualisations et accompagner les mises en réseaux, enfin, conforter et pérenniser le soutien financier et matériel du Département.

Quelques mots pour conclure ?

L’année prochaine, nous fêterons le 120ème anniversaire de la loi de 1901 qui a consacré la liberté d’association en France. Si ce texte progressiste est largement connu, les mots de l’homme qui l’a initié méritent tout autant de l’être. L’esprit de la loi qu’il a portée, Pierre Waldeck-Rousseau le décrit parfaitement lorsqu’il déclare au sujet de l’association qu’« il n’y a pas d’armure plus solide contre l’oppression ni d’outils plus merveilleux pour les grandes œuvres.». Une « grande œuvre », c’est bien ainsi que nous pourrions appeler ce défi de la fraternité et de la solidarité auquel les bénévoles français sont confrontés chaque jour. Ils peuvent compter sur notre soutien pour le relever.