Tribune : Face aux crises, affirmer la solidarité

Dans un contexte de crise qui accentue les inégalités, Sébastien Vincini rappelle l’engagement de la majorité départementale pour bâtir une société plus juste. 

Après une année difficile pour la majorité de la population, quelles perspectives ? 

Dans le contexte anxiogène et dramatique de la guerre en Europe, nos concitoyens ont dû faire face à l’explosion des prix des carburants et de l’énergie, aux pénuries, à l’inflation mais aussi aux incendies, sécheresses et inondations, conséquences du dérèglement climatique qui impactent directement nos territoires. C’est vrai, nous arrivons au terme d’une année qui a été particulièrement éprouvante. Pour autant, notre rôle en tant que femmes et hommes politiques, n’est pas de dépeindre un tableau noir en disant que « tout va mal » mais d’apporter des solutions. Pour notre majorité, la première des réponses c’est la solidarité face à l’urgence sociale. Quelles solutions pour faire face à l’urgence sociale ? Nous maintenons et amplifions nos dispositifs de soutien aux familles. Depuis la rentrée scolaire 2022 nous avons par exemple modifié les critères d’attribution de l’aide départementale au paiement de la restauration scolaire pour élargir l’accès à la gratuité totale des repas. Pour cette année scolaire cela concerne 500 familles supplémentaires et une économie de 500 euros par an. Alors que les prix des denrées alimentaires explosent, nous avons décidé de maintenir le tarif du repas à 3,50 euros pour cinq jours pour un prix de revient de 8 euros à la charge du Département. Au total, nous aidons les familles de plus de 25 500 élèves pour le paiement de la cantine. Nous maintenons aussi la distribution des bons solidaires pour permettre les achats de première nécessité à celles et ceux qui n’en n’ont plus les moyens. Nous en avons distribué près de 110 000 depuis 2020 et le nombre de bénéficiaires risque d’augmenter compte tenu de l’explosion de l’inflation et de la crise énergétique qui paupérisent malheureusement de plus en plus de ménages…

Comment répondre à cette crise énergétique ? 

Le mois dernier nous avons tenu une session de l’assemblée départementale exceptionnelle sur la transition écologique. Nous avons voté tout un arsenal de mesures pour répondre à la crise climatique mais il y a effectivement urgence concernant la maitrise des consommations énergétiques avec les montants des factures d’électricité et de gaz qui s’envolent que ce soit pour nos concitoyens ou pour les collectivités publiques. Parce qu’il s’agit de faire preuve d’exemplarité, notre majorité s’est engagée pour la sobriété énergétique au sein du Conseil départemental. Nous avons ainsi voté le déblocage de 100 millions d’euros d’ici 2030 pour la réhabilitation énergétique de nos bâtiments. Nous nous sommes également engagés à réduire de 60 % notre consommation énergétique d’ici 2050 en équipant notamment 50 bâtiments départementaux de panneaux photovoltaïques. Nous sommes par ailleurs pleinement mobilisés pour aider les ménages de HauteGaronne contre la précarité énergétique. Notre majorité a acté une aide du Département pouvant aller jusqu’à 12 500 euros pour la rénovation énergétique des logements des particuliers mais aussi une aide entre 1 000 et 2 000 euros pour le changement d’un système de chauffage, la hausse de l’aide aux ménages précaires pour la prise en charge des impayés de factures d’énergie ou encore 10 millions d’euros pour rénover énergétiquement les logements sociaux de HauteGaronne. Le budget du Département est-il assez solide pour faire face à ces nouvelles dépenses ? Notre gestion saine des finances départementales nous permet aujourd’hui de faire face. Pour autant, dire que les collectivités sont assises sur un tas d’or comme le sous-entend le Gouvernement est complètement faux. Il est urgent que l’État prenne des mesures pour sécuriser les budgets des départements et plus largement des collectivités qui, comme les ménages, sont soumises à l’inflation, à l’augmentation des prix. Le Gouvernement a annoncé des compensations des hausses de tarifs sur l’énergie pour les collectivités mais il faut aller plus loin en indexant les dotations de l’État aux collectivités sur l’inflation comme le demandent toutes les associations d’élus locaux. L’État doit assurer la compensation du financement de la solidarité par les collectivités. Il doit aussi préserver nos capacités d’investissement, premier levier de l’emploi local.

Le mot de la fin ? 

Je voudrais dire à celles et ceux qui désespèrent face aux incertitudes des lendemains que nous sommes plus que jamais mobilisés à leurs côtés.

La majorité départementale aux côtés des journalistes

A l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, la majorité départementale de la Haute-Garonne souhaite rappeler son engagement total pour la liberté d’expression.

Les journalistes et les médias indépendants sont les poumons des démocraties. Ils permettent un accès à l’information libre des citoyennes et des citoyens, ils sont un contre-pouvoir indispensable.

Face aux pressions, aux agressions, aux détentions arbitraires et aux assassinats de ces femmes et de ces hommes pour avoir exercé leur métier, nous ne pouvons rester silencieux.

Nous ne pouvons pas rester silencieux quand Olivier Dubois détient le triste record de captivité pour un journaliste français. Nous tenons une nouvelle fois à rappeler son nom et son histoire. Depuis plus d’un an et demi, ce journaliste reporter est détenu en otage par un groupe djihadiste au Sahel. Nous ne l’oublions pas et nous demandons à l’Etat d’intensifier ses efforts pour obtenir sa libération au plus vite.

La majorité départementale de la Haute-Garonne reste mobilisée, à l’image du vœu qui a été adopté lors du vote du budget en mars 2022.

Lorsqu’un de nos journalistes est détenu, c’est la liberté de tous les Français qui est écornée. La mobilisation doit rester totale, comme au premier jour.

Face à la montée de l’obscurantisme et des totalitarismes, la nécessité d’une information libre et d’une presse indépendante est plus que jamais d’actualité pour sauvegarder le ébat public.

La liberté d’expression doit être garantie et défendue. Elle s’inscrit dès les bans du collège. Nous espérons la favoriser au Conseil départemental en mettant en place des dispositifs comme le Parcours laïques et citoyen depuis 2016, pour que nos enfants osent s’exprimer et aiguiser leur sens critique.

Roselyne ARTIGUES, Conseillère départementale, Bernard BAGNERIS, Conseiller départemental, Sandrine BAYLAC, Conseillère départementale, Pascal BOUREAU, Conseiller départemental, Jérôme BOUTELOUP, Conseiller départemental, Anne BOYER, Conseillère départementale , Christine COURADE, Conseillère départementale, Martine CROQUETTE, Conseillère départementale, Didier CUJIVES, Conseiller départemental, Laurence DEGERS, Conseillère départementale, Victor DENOUVION, Conseiller départemental, Serge DEUILHE, Conseiller départemental , Zohra EL KOUACHERI, Conseillère départementale, Jean-Michel FABRE, Conseiller départemental, Marie-Claude FARCY, Conseillère départementale, Mourad FELLAH, Conseiller départemental, Sandrine FLOUREUSSES, Conseillère départementale, Dominique FOUCHIER, Conseiller départemental , Alain GABRIELI, Conseiller départemental, Sabine GEIL-GOMEZ, Conseillère départementale, Vincent GIBERT, Conseiller départemental, Ines GOFFRE-PEDROSA, Conseillère départementale, Loïc GOJARD, Conseiller départemental, Isabelle HARDY, Conseillère départementale, Gilbert HEBRARD, Conseiller départemental, Julien KLOTZ, Conseiller départemental, Didier LAFFONT, conseiller départemental, Marie-Claude LECLERC, Conseillère départementale, Jean-Louis LLORCA, Conseiller départemental, Christophe LUBAC, Conseiller départemental, Aude LUMEAU-PRECEPTIS, Conseillère départementale, Line MALRIC, Conseillère départementale, Laurianne MASELLA, Conseillère départementale, Georges MERIC, Président du Conseil départemental , Emilienne POUMIROL, Conseillère départementale, Patrice RIVAL, Conseiller départemental, Anaïs SAINT-AUBAIN, Conseillère départementale, Arnaud SIMION, Conseiller départemental, Florence SIORAT, Conseillère départementale, Thierry SUAUD, Conseiller départemental, Aurélien TARAVELLA, Conseiller départemental, Sophie TOUZET, Conseillère départemental, Maryse VEZAT-BARONlA, Conseillère départementale, Annie VIEU, Conseillère départementale , Sébastien VINCINI, Conseiller départemental, Véronique VOLTO, Conseillère départementale.

Colloque – La méthode Jaurès : que dit-elle à la gauche ?

Jeudi 24 novembre se tiendra au Pavillon République du Conseil départemental de la Haute-Garonne l’Agora de l’Humanité. Un colloque organisé en lien avec le journal l’Humanité et qui aura pour thématique « La méthode Jaurès : que dit-elle à la gauche aujourd’hui ? ».

Après une ouverture par Georges Méric, Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, vous pourrez participer aux tables rondes suivantes :

  • Le congrès socialiste de 1908 à Toulouse, où la quête de l’unité, Rémy Pech, professeur émérite d’histoire contemporaine, ancien président de l’Université Jean Jaurès de Toulouse, président de l’Association des Amis de Jean Jaurès à Toulouse. Auteur.
  • Le succès de la méthode Jaurès : du Tarn au national et à l’international, Gilles Candar, professeur honoraire en classes préparatoires aux grandes écoles, historien spécialiste des XIXe et XXe siècles et des gauches françaises, président de la Société d’études jaurésiennes. Auteur.
  • L’évolution révolutionnaire et ses perspectives, Jean-Paul Scot, professeur honoraire en classes préparatoires aux grandes écoles, historien de la laïcité et du mouvement ouvrier. Auteur.
  • Comment rendre les idées et valeurs de gauche majoritaires ? Conclusions par Fabien Gay, directeur de l’Humanité, sénateur.

Attention ! Inscription obligatoire : cd31.net/jaures